Hamac, comment faire son choix ?

Il existe de nombreux modèles de hamac. Et donc de grandes différences entre un hamac commando avec moustiquaire et toit incorporés pour les broussards ou mordus d’aventures extrêmes, un mini hamac de poche, un hamac-tente ou encore un hamac de jardin… Avant d’acheter un modèle plutôt qu’un autre, réfléchir à l’utilisation que l’on souhaite en faire.

Un hamac pour quelle utilisation ?

Si votre projet est l’achat d’un hamac familial pour des siestes au soleil en sirotant un ‘ptit rhum’ maison, un hamac traditionnel (colombien, mexicain…) en toile ou en filet est largement suffisant. Il existe des modèles qui ne nécessitent pas d’être suspendus avec un support souvent pliable en bois ou métal (hamac chaise, hamac triangle suspendu). On choisira un modèle qui s’harmonise avec le lieu pour être top raccord avec la déco : intérieur, véranda, terrasse, jardin, cabane dans les arbres…

Ceci dit, n’oublions pas que le hamac, à l’origine, a été utilisé par les indiens des Caraïbes et d’Amérique (Centrale, du Sud) pour dormir à l’abri des animaux et de l’humidité. C’est Christophe Colomb qui aurait parlé pour la première fois des ‘Hamacu’ lorsqu’il découvre ce ‘Nid des anges’ sur l’actuelle Haïti (anciennement Hispanola). Leur nom proviendrait de l’écorce d’un arbre, le ‘hamack’, utilisé pour leur fabrication.

Bref, toujours est-il que ce lit ultra léger n’est pas seulement un accessoire de détente et farniente. Sa solidité mais aussi sa facilité d’installation le rendent incontournable dans bien des situations. Sans parler de ses améliorations au fil du temps qui ont largement contribué à sa démocratisation : marine, armée, camping, trekking, scoutisme… Attention toutefois à bien le choisir, car selon les modèles, les différences sont parfois énormes.

Le hamac de jungle : le meilleur compagnon du broussard

Pour une utilisation en milieu hostile, c’est-à-dire avec des animaux dangereux et des sols très détrempés de forêt tropicale, le hamac est La solution. Si vous avez mal au dos, oubliez. Pareil lorsque les températures descendent en-dessous de zéro, même s’il existe maintenant des hamacs chauffants !

Les must des hamacs, ce sont les modèles ‘spécial jungle’ utilisés par les armées (hamac commando). Certains, la crème de la crème, sont équipés d’une moustiquaire et d’un toit. En soie ou toile de parachute, ils sont à la fois très résistants et légers. Les plus, on peut y dormir en diagonale pour les modèles XXL et ils sont très faciles d’entretien. On arrive à en trouver dans les surplus militaires (armée française, us, brésilienne…). Si les hamacs de jungle ‘filet’ (en suspente de parachute) sont plus légers que les autres modèles, ils sont moins confortables et on ne peut y dormir que dans la longueur. Certains fabricants s’en inspirent, avec plus ou moins de réussite. Attention du moment de choisir. Vérifiez la qualité des finitions.

Qu’il s’agisse d’un original ou d’une copie, choisissez votre hamac de bushcraft avec un double-fond (contre les piqûres de moustiques), avec des coutures de qualité, une moustiquaire aux fermetures solides (velcro)… Par contre, les toits de ces hamacs de jungle ne sont pas étanches, prévoyez aussi d’acheter une bâche ou un carbet.

Les autres hamacs…

Le mini-hamac : très léger, compact et donc peu encombrant, ce hamac de poche généralement en nylon peut supporter un poids jusqu’à 120 kg. Si vous êtes grand par contre (plus d’1m 70), oubliez, c’est la chute assurée. S’y installer avec un sac de couchage est quasiment mission impossible. Il s’agit surtout d’un hamac de secours et non d’un hamac pour des bivouacs longue durée de survie ou de trek en milieu hostile. Par contre, il est très utile pour suspendre de la nourriture ou du matériel et le conserver à l’abri des rampants. Pour les petits gabarits et les femmes, ce mini-hamac est parfait pour les sorties MUL (Marche Ultra-Légère).

Le hamac brésilien ou colombien 100 % coton : s’il est très confortable, il est aussi très lourd et prend rapidement l’humidité. Il n’est pas adapté aux bivouacs de randonnée. Par contre, il est parfait pour une véranda ou un espace en extérieur protégé des intempéries.

Le hamac filet : pratique pour mettre ses affaires à l’abri ou comme fauteuil, ce hamac n’est pas adapté pour des nuits tranquilles et reposantes.

Hamac avec lattes de maintien : à oublier pour un hamac de raid. Trop encombrant même lorsque les lattes sont en carbone. Marché porteur et innovant, les modèles fun’ se multiplient : hamac triangle, tente, fauteuil, hamac-tente-triangle avec bâche anti-uv et moustiquaire…

Dormir dans un hamac…

Dormir comme un bébé dans un hamac demande quelques préparatifs :

choisir un lieu approprié pour votre bivouac : à l’abri du vent, sans arbres morts autour qui risquent de vous tomber dessus au beau milieu de la nuit… ;

placer le à une hauteur minimum de 1m (contre les animaux) ;

veiller à l’accrochage du hamac et du tarp : hauteur identique à chaque point d’accroche ; plutôt tendu pour éviter le mal de dos ; utiliser des tendeurs pour maintenir le tarp au sol qui doit descendre au moins 20 cm au-dessous du hamac (protection contre le vent et la pluie) ; si le support d’attache est lisse, deux solutions : faire un collier de corde sous les attaches ou y glisser un bâton ;

maîtriser la technique des nœuds : les plus utilisés, les nœuds de plein poing, de chaise, de pendu ou encore de pêcheur ;

prévoir une couverture de survie en plus du duvet lorsque les nuits sont fraîches.